Prélude au stage du 9 et 10 mars 2024 avec Nathalie et Frédéric Plewniak

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Lors de ce stage, nous vous offrons l’opportunité de toucher plus en profondeur la nature de la pratique du Taiji Quan et de ses principes.

D’une manière rigoureuse et créative, l’exploration du Taiji Quan conduit toujours à des progrès significatifs propres à susciter davantage de motivation et de satisfaction.

Le stage animé par Nathalie et Frédéric Plewniak du 9 et 10 mars 2024 permet de goûter l’intériorité de Taiji Quan derrière l’habit extérieur de la technique des mouvements.

Retrouvons-nous pour partager la passion de cet art dans une ambiance conviviale !

Nathalie et Frédéric découvrent le Taijiquan il y a une trentaine d’années. Ils enseignent cet art martial dans l’association ARCHIPEL à Strasbourg depuis plus de vingt ans. 

Tous deux convaincus de la complémentarité de toutes les disciplines de cet art, ils n’en conçoivent pas la pratique autrement qu’une étroite intégration entre les formes, le tuishou et sa dimension martiale, avec ou sans arme.

Tout au long du chemin, nous ferons référence aux exercices de Tuishou et aux principes adhérer-lier-coller-suivre (zhan-lian-nian-siu).

Nous explorerons quelques unes des nombreuses passerelles que l’on peut parcourir entre les mouvements de la longue forme et la pratique avec partenaire.

Nous verrons ainsi que loin de s’opposer, ces pratiques  (forme, tuishou, explications et applications martiales) apportent chacune un éclairage particulier sur les autres.


La forme :

extrait du site de Frédéric Plewniak

« La forme est un ensemble de mouvements arrangés en une suite continue de techniques que certains pratiquants présentent comme un simulacre de combat avec un adversaire imaginaire.

Je pense pour ma part qu’il y a plus : bien que les mouvements de la forme soient en effet des techniques martiales, l’ensemble ne représente pas un unique combat du début à la fin.

Les techniques sont plutôt arrangées en courtes séquences, que la tradition européenne désigne sous le nom de pièces, décrivant une variété de situations dans lesquelles ces techniques peuvent être appliquées.

Des variations sont présentes tout au long de la forme et chaque mouvement pouvant être appliqué de multiples manières, les séries peuvent se chevaucher ou décrire des situations différentes.

La forme est bien plus qu’un simple catalogue de techniques, c’est la source de laquelle découlent toutes les applications en fonction des situations possibles. »

extrait du site de Frédéric Plewniak

« En tant que réalisation du principe Yīn/Yáng né du Tàijí, la forme de Tàijíjiàn contient toutes les potentialités de réalisation d’innombrables applications.

Pratiquer la forme revient donc à générer le potentiel d’une créativité infinie, réservant l’expression pratique des techniques pour leur application en situation réelle. 

La forme n’est cependant pas uniquement un exercice mental, elle entraîne aussi physiquement le corps.

L’amplitude exagérée de certains mouvements permet en effet de développer la puissance et la souplesse.

D’autres ont clairement comme objectif d’être spectaculaires et démonstratifs. Toute forme de Tàijíjiàn est ainsi faite d’un mélange d’entraînement martial interne, d’exercice gymnique, et de spectacle.

Percevoir comment ces caractères sont en réalité exprimés dans les différents mouvement permet au pratiquant de privilégier à volonté l’un ou l’autre aspect. »

extrait du site de Frédéric Plewniak

« La forme n’est toutefois pas exactement représentative des assauts libres pendant lesquels les techniques les plus simples sont les plus fréquentes et les plus efficaces.

L’interprétation martiale de la forme propose donc toute une série de situations où les pratiquants peuvent mettre leur corps et leur esprit à l’épreuve dans le cadre d’exercices avec partenaire et d’applications martiales. »


Tuishou :

Le Tuishou ou « poussée des mains », ou « mains collantes » fait partie des exercices du Tai Chi Chuan.

L’un des principaux objectifs du tuishou est de développer « l’écoute » entre partenaires (ting jing), de comprendre les forces que chacun exerce (dong jing), et de les transformer à son propre avantage (hua jing).

On peut l’envisager comme un jeu : essayer de déstabiliser le partenaire amicalement en trouvant son point faible.
On peut l’axer sur la santé : une pratique relaxante, sans opposition, pour dépasser les tensions physiques, détendre le mental…
La poussée des mains est donc aussi une forme de communication non verbale

Si l’on n’oublie pas l’origine martiale du Tai Ji, on recherchera les applications martiales de chaque mouvement de la forme.

Lorsque l’on pratique le Tui Shou, il devient possible de contrôler les axes de frappe, le centre de gravité de l’adversaire, de sentir ses zones de vides et donc de le pousser au moment de l’attaque.

À ce moment, les mains, mais aussi le corps tout entier sont capables de ressentir là et où l’adversaire va attaquer et donc de le neutraliser pour mieux rediriger sa frappe de force afin de l’exposer à une contre attaque.


Exercices à deux et applications martiales :

Nathalie Plewniak

« Les exercices avec partenaire sont des mises en situation simplifiées et codifiées dont le but est d’introduire et d’exercer les notions et principes fondamentaux de Tàijí.

Entièrement dédiés à cet objectif pédagogique, il s’agit essentiellement d’exercices continus ou de jeux, le plus souvent sans aucune préoccupation de réalisme.

Les applications martiales développent ensuite les mêmes principes et notions à l’aide de pièces codifiées ou semi-codifiées, illustrant par la même occasion l’utilisation pratique potentielle des techniques de la forme.

Elles ouvrent ainsi la voie vers une meilleure compréhension de celle-ci, mettant en lumière l’essence martiale des mouvements et introduisant une distinction entre gestes pratiques et démonstratifs.»

extrait du site de Frédéric Plewniak


Pour aller plus loin :

Frédéric Plewniak mène depuis 1999, une démarche explorative et expérimentale visant à retrouver la dimension martiale du Taiji Quan en s’appuyant sur les notions d’escrime, les classiques du Taiji Quan et autres documents historiques comme le Jian Jing de Yu Dayou, un général Ming du XVIe siècle.


Applications martiales de l’épée Taiji présentées
par Nathalie et Frédéric Plewniak en démonstration à Jasnières en Juillet 2013.

Renseignements et inscriptions au stage du 9 et 10 mars 2024 :